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  • Recommandation et Consécration à St Joseph

    À 27 ans, Thérèse d'Avila est gravement malade. Elle recourt à St Joseph :

    « Me trouvant, si jeune encore, percluse de tous mes membres, et voyant en quel état m'avait réduite les médecins de la terre, je résolus de m'adresser à ceux du ciel pour en obtenir ma guérison.
    Je pris le glorieux saint Joseph pour avocat et pour patron et je me recommandai tout particulièrement à son intercession.
    J'ai vu clairement que ce père et Seigneur de mon âme m'a délivrée de ce mal et de bien d'autres plus grands où il y allait de mon honneur et du salut de mon âme ; il a même fait pour moi plus que je ne lui demandais.
    Le Seigneur semble avoir donné grâce aux autres pour nous assister dans tel ou tel besoin ; mais saint Joseph, je le sais par expérience, nous assiste en toutes nos nécessités. Notre Seigneur veut nous montrer, sans doute, qu'il exauce dans le ciel toutes les prières de celui auquel il obéissait sur la terre, car Joseph, en qualité de nourricier, avait ici-bas droit de lui commander. Je voudrais porter tout le monde à la dévotion envers ce glorieux saint, tant j'ai l'expérience de son crédit auprès de Dieu. Je n'ai vu personne lui être vraiment dévoué et l'honorer d'un culte spécial sans avancer dans la vertu, car il favorise singulièrement les progrès spirituels des âmes qui se recommandent à lui. Depuis plusieurs années, ce me semble, je lui demande le jour de sa fête une grâce particulière, et chaque fois je suis exaucée. Lorsque ma demande n'est pas entièrement ce qu'elle doit être, il la redresse pour mon plus grand bien. Je demande pour l'amour de Dieu, à ceux qui ne me croiraient pas, d'en faire l'essai. Ils reconnaîtront, par leur expérience, quel avantage on retire de l'intercession de ce glorieux patriarche et de la dévotion qu'on lui porte.(...) Je ne vois pas comment on peut penser à la Reine des Anges et à tout ce qu'elle eut à souffrir en compagnie de l'Enfant Jésus, sans remercier saint Joseph de les avoir si bien assistés l'un et l'autre... »

    Ste Thérèse d'Avila, Vie écrite par elle-même, Éditions Fayard (L'Ange Gardien N°2-2015 Mars-Avril 2015).

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    Consécration à St Joseph

    « Je me prosterne en votre sainte présence, ô grand saint Joseph ! et vous honore comme le chaste époux de la Mère de Dieu, le chef de la plus sainte famille qui fut jamais, le père nourricier de Jésus-Christ, le fidèle dépositaire des trésors de la très sainte Trinité. Je révère en votre personne le choix de Dieu le Père, qui a voulu partager avec vous son autorité sur son Fils ; le choix de Dieu le Fils, qui a voulu dépendre de vous, et devoir au travail de vos mains la subsistance ; le choix du Saint-Esprit, qui a voulu vous confier son épouse chérie et vous la donner pour compagne. Je vous félicite du bonheur que vous avez eu de porter Jésus-Christ entre vos bras, de l'appuyer sur votre sein, de l'embrasser amoureusement, de l'arroser de vos larmes pendant les saintes caresses dont vous étiez si souvent favorisé par ce divin enfant. Qui pourrait comprendre les trésors de lumières, de sagesse et de grâces que vous avez acquis, et dont vous avez été comme inondé pendant les trente années que vous avez passées avec Jésus et Marie ?
    Pénétré de respect et d'amour à la vue de vos grandeurs et de votre sainteté, je vous offre et je vous consacre mon cœur. Après Jésus et Marie, vous en serez le maître et le directeur. Je vous regarderai désormais comme mon père et mon protecteur ; daignez me regarder comme votre enfant ; faites-moi sentir les effets de votre grand crédit auprès de Dieu, et votre tendre charité pour moi ; obtenez-moi une sincère conversion, et toutes les grâces dont j'ai besoin pour remplir ses adorables desseins. Obtenez-moi cet esprit de recueillement, cette vie intérieure, cette fidélité à la grâce, cette union intime avec Dieu, cette profonde humilité de cœur, cette parfaite conformité à sa pure et très sainte volonté, cette patience dans les adversités, cette estime, cet amour des croix, ce parfait abandon à la conduite du Seigneur, cette confiance à ses volontés, surtout cet amour ardent pour la personne sacrée de Jésus-Christ et pour sa sainte Mère, qui ont fait votre caractère particulier.
    Prenez, ô grand saint ! sous votre protection les âmes intérieures, surtout celles qui, à votre exemple, écoutent et imitent Jésus et Marie dans la retraite et dans le silence. Enfin, par le privilège de votre très heureuse mort entre les bras de Jésus et de Marie, obtenez-moi, ô grand saint ! une mort semblable à la vôtre, dans le dénuement parfait de ma volonté à Jésus et Marie !
    Ainsi soit-il. »

    Vénérable Henri-Marie Boudon (1624-1702), in "Œuvres complètes de Boudon, Grand Archidiacre d'Evreux", Tome Premier (Dieu seul), J.-P. Migne, Éditeur, Paris, 1856.

    A lire en complément :

    - Léon XIII, Encyclique Quamquam pluries (15 août 1889).

    - Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Redemptoris Custos (15 août 1989), sur la figure et la mission de Saint Joseph dans la vie du Christ et de l’Église.

  • Méditation : la vocation de tout chrétien

    « "Maître, que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle ?" (Mt 19, 16)

    Il convient que l'homme d'aujourd'hui se tourne de nouveau vers le Christ pour recevoir de lui la réponse sur ce qui est bien et sur ce qui est mal. Le Christ est le Maître, le Ressuscité qui a en lui la vie et qui est toujours présent dans son Église et dans le monde. Il ouvre aux fidèles le livre des Écritures et, en révélant pleinement la volonté du Père, il enseigne la vérité sur l'agir moral. A la source et au sommet de l'économie du salut, le Christ, Alpha et Oméga de l'histoire humaine (cf. Ap 1, 8 ; 21, 6 ; 22, 13), révèle la condition de l'homme et sa vocation intégrale. C'est pourquoi « l'homme qui veut se comprendre lui-même jusqu'au fond ne doit pas se contenter pour son être propre de critères et de mesures qui seraient immédiats, partiaux, souvent superficiels et même seulement apparents ; mais il doit, avec ses inquiétudes, ses incertitudes et même avec sa faiblesse et son péché, avec sa vie et sa mort, s'approcher du Christ. Il doit, pour ainsi dire, entrer dans le Christ avec tout son être, il doit " s'approprier " et assimiler toute la réalité de l'Incarnation et de la Rédemption pour se retrouver lui-même. S'il laisse ce processus se réaliser profondément en lui, il produit alors des fruits non seulement d'adoration envers Dieu, mais aussi de profond émerveillement pour lui-même ». (1)

    Si nous voulons pénétrer au cœur de la morale évangélique et en recueillir le contenu profond et immuable, nous devons donc rechercher soigneusement le sens de l'interrogation du jeune homme riche de l’Évangile et, plus encore, le sens de la réponse de Jésus, en nous laissant guider par Lui. Jésus, en effet, avec une délicate attention pédagogique, répond en conduisant le jeune homme presque par la main, pas à pas, vers la vérité tout entière.
    [...]
    Le disciple du Christ sait que sa vocation est une vocation à la liberté. « Vous, en effet, mes frères, vous avez été appelés à la liberté » proclame avec joie et avec fierté l'Apôtre Paul. Cependant, il précise aussitôt: « Que cette liberté ne donne pas prétexte à satisfaire la chair ; mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres » (Ga 5, 13). La fermeté avec laquelle l'Apôtre s'oppose à celui qui croit en sa propre justification par la Loi n'a rien à voir avec la « libération » de l'homme par les préceptes, qui sont, à l'inverse, au service de la pratique de l'amour : « Celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi. En effet, le précepte : Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, et tous les autres se résument dans cette formule : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Rm 13, 8-9). Après avoir parlé de l'observance des commandements comme de la première liberté imparfaite, saint Augustin poursuit ainsi : « Pourquoi, demande quelqu'un, n'est-ce pas la liberté parfaite ? Parce que je vois dans mes membres une autre loi qui s'élève contre la loi de mon esprit 3. C'est une liberté partielle et un esclavage partiel ; ce n'est pas encore la liberté totale, la pure liberté, la pleine liberté parce que ce n'est pas encore l'éternité. La faiblesse pèse en effet sur nous en partie et nous avons reçu une part de liberté. Tout ce que nous avons commis de péché auparavant a été effacé par le baptême. Parce que l'iniquité a été entièrement effacée, est-ce qu'il n'est resté aucune faiblesse ? S'il n'en était pas resté, nous serions sans péché dans cette vie. Mais qui oserait le prétendre si ce n'est l'orgueilleux, si ce n'est celui qui est indigne de la miséricorde du Libérateur ? 4. Du fait, par conséquent, qu'il nous est resté une certaine faiblesse, j'ose dire que, dans la mesure où nous servons Dieu, nous sommes libres et que, dans la mesure où nous servons la loi du péché, nous sommes encore esclaves ». (2)
    [...]
    Cette vocation à l'amour parfait n'est pas réservée à un groupe de personnes. L'invitation « va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres », avec la promesse « tu auras un trésor dans les cieux », s'adresse à tous, parce qu'il s'agit d'une radicalisation du commandement de l'amour du prochain, comme l'invitation « viens, suis-moi » est la nouvelle forme concrète du commandement de l'amour de Dieu. Les commandements et l'invitation de Jésus au jeune homme riche sont au service d'une unique et indivisible charité qui tend spontanément à la perfection dont Dieu seul est la mesure : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). Dans l’Évangile de Luc, Jésus explicite la portée de cette perfection : « Montrez-vous miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 36).
    [...]
    Jésus demande de le suivre et de l'imiter sur le chemin de l'amour, d'un amour qui se donne totalement aux frères par amour pour Dieu : « Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12). Ce « comme » exige l'imitation de Jésus, de son amour, dont le lavement des pieds est le signe : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous » (Jn 13, 14-15). L'agir de Jésus et sa parole, ses actions et ses préceptes constituent la règle morale de la vie chrétienne. En effet, ses actions et, de manière particulière, sa Passion et sa mort en Croix sont la révélation vivante de son amour pour le Père et pour les hommes. Cet amour, Jésus demande qu'il soit imité par ceux qui le suivent. C'est le commandement « nouveau » : « Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jn 13, 34-35). »

    1. Lett. Enc. Redemptor Hominis (4 Marzo 1979), 10; l. c., 274. - 2. In Iohannis Evangelium Tractatus, 41, 10: CCL 36, 363.

    St Jean-Paul II, extraits de l'encyclique "Veritatis Splendor", 6 août 1993 (8,17,18,20).

     

    Le Christ et le jeune homme riche, Heinrich Hofmann, 1889, Riverside Church, New-York
    (Source et crédit photo)

  • Mercredi 22 octobre 2014

    de la férie

    ou St Jean-Paul II, pape

    Calendrier liturgique

  • JMJ Cracovie 2016 : logo et prière de la XXXIe Journée mondiale de la jeunesse

    Ce matin à Cracovie (Pologne), le Cardinal Archevêque Stanislaw Dziwisz a présenté le logo et la prière de la XXXIe Journée mondiale de la jeunesse (2016). Le logo, qui illustre le thème choisi (Bienheureux les miséricordieux parce qu'ils trouverons la miséricorde), consiste en une croix stylisée sur un fond évoquant la carte de la Pologne et indiquant la position de Cracovie. La flamme qui en sort et flanqué de la la croix symbolise la Divine Miséricorde, tandis que les couleurs bleu, rouge et jaune sont celles des armes de la ville. Le motif a été élaboré par la jeune artiste Monika Rybczynska lors de la canonisation de Jean-Paul II, en signe de reconnaissance personnelle. Quant à la prière officielle, elle s'articule en trois parties : L'humanité et la jeunesse plus particulièrement s'en remettent à la Divine Miséricorde, requête au Seigneur de la grâce d'avoir une âme miséricordieuse, demande d'intercession de la Sainte Vierge et de saint Jean-Paul II, le patron des JMJ :

    "Dieu, Père miséricordieux,
    qui as révélé ton amour
    dans ton Fils Jésus-Christ,
    et l’as répandu sur nous
    dans l’Esprit Saint Consolateur,
    nous te confions aujourd’hui
    le destin du monde
    et de chaque homme.

    Nous te confions en particulier
    les jeunes de toutes les langues, peuples et nations.

    Guide-les et protège-les le long des sentiers périlleux de la vie
    et donne-leur la grâce de récolter de nombreux fruits
    de l’expérience de la Journée mondiale de la jeunesse de Cracovie.

    Père Céleste,
    rends-nous témoins de ta miséricorde.
    Apprends-nous à annoncer la foi aux hésitants,
    l’espérance aux découragés,
    l’amour aux indifférents,
    le pardon à ceux qui ont fait du mal
    et la joie aux malheureux.

    Fais que l’étincelle de l’amour miséricordieux
    que tu as allumée en nous
    devienne un feu qui transforme les cœurs
    et renouvelle la face de la terre.

    Marie, Mère de Miséricorde, prie pour nous.
    Saint Jean-Paul II, prie pour nous."

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.7.14).

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  • Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres

    Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres
    (instituée par Jean-Paul II en 1995)
     
    « Aujourd'hui, comme par le passé, les saints sont les évangélisateurs les plus efficaces. La Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres, constitue une occasion propice pour implorer le don de saints prêtres pour son Église. »
    St Jean-Paul II

    « Seigneur, nous te rendons grâce pour les prêtres du monde entier et plus particulièrement pour ceux que tu mets sur notre route.
    Renouvelle chaque jour en eux le "Oui" qu'ils ont su te dire et fais de leur fidélité une lumière pour le monde.
    Seigneur, mets en notre cœur, à l'égard des prêtres, respect, compréhension et gratitude.
    Donne-nous d'être, là où nous sommes, tes serviteurs humbles et discrets, travaillant avec eux, selon nos moyens, à la venue de ton Règne. Amen. »

    Prière in revue "Le Coeur de Jésus, Source de l'Amour" n°479, juin 2014.
    Secrétariat des Oeuvres du Sacré-Coeur à Paray-le-Monial.

  • Méditation : "Je chanterai sans fin les miséricordes du Seigneur"

    « L’Histoire du Salut, qui culmine dans l’Incarnation de Jésus et trouve son accomplissement plénier dans le Mystère pascal, est une révélation éclatante de la miséricorde de Dieu. Dans le Fils est rendu visible le « Père des miséricordes » (2 Co 1, 3), qui, toujours fidèle à sa paternité, « se penche sur chaque enfant prodigue, sur chaque misère humaine, et surtout sur chaque misère morale, sur le péché » (Jean-Paul II, Dives in misericordia, n. 6). La miséricorde divine ne consiste pas seulement en la rémission de nos péchés ; elle consiste aussi dans le fait que Dieu, notre Père, nous ramène, parfois non sans douleur ni affliction ni crainte de notre part, sur le chemin de la vérité et de la lumière, car il ne veut pas que nous nous perdions (cf. Mt 18, 14 ; Jn 3, 16). Cette double expression de la miséricorde divine montre combien Dieu est fidèle à l’alliance scellée avec chaque chrétien dans le baptême. En relisant l’histoire personnelle de chacun et celle de l’évangélisation de nos pays, nous pouvons dire à la suite du psalmiste : « Je chanterai sans fin les miséricordes du Seigneur » (Ps 89 [88], 2). »

    Benoît XVI, extrait du Discours à Cotonou, 18 novembre 2011, in "C'est la miséricorde que je veux ! Les plus belles citations des Papes", Pierre Téqui éditeur, 2014.

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  • Méditation : la Miséricorde divine

    « La miséricorde, en tant que perfection du Dieu infini, est elle-même infinie. Infinie donc, et inépuisable, est la promptitude du Père à accueillir les fils prodigues qui reviennent à sa maison. Infinies sont aussi la promptitude et l'intensité du pardon qui jaillit continuellement de l'admirable valeur du sacrifice du Fils. Aucun péché de l'homme ne peut prévaloir sur cette force ni la limiter. Du côté de l'homme, seul peut la limiter le manque de bonne volonté, le manque de promptitude dans la conversion et la pénitence, c'est-à-dire l'obstination continuelle qui s'oppose à la grâce et à la vérité, spécialement face au témoignage de la croix et de la résurrection du Christ.

    C'est pourquoi l’Église annonce la conversion et y appelle. La conversion à Dieu consiste toujours dans la découverte de sa miséricorde, c'est-à-dire de cet amour patient et doux comme l'est Dieu Créateur et Père : l'amour, auquel « le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ » est fidèle jusqu'à ses conséquences extrêmes dans l'histoire de l'alliance avec l'homme, jusqu'à la croix, à la mort et à la résurrection de son Fils. La conversion à Dieu est toujours le fruit du retour au Père riche en miséricorde.

    La connaissance authentique du Dieu de la miséricorde, Dieu de l'amour bienveillant, est une force de conversion constante et inépuisable, non seulement comme acte intérieur d'un instant, mais aussi comme disposition permanente, comme état d'âme. Ceux qui arrivent à connaître Dieu ainsi, ceux qui le « voient » ainsi, ne peuvent pas vivre autrement qu'en se convertissant à lui continuellement. Ils vivent donc in statu conversionis, en état de conversion ; et c'est cet état qui constitue la composante la plus profonde du pèlerinage de tout homme sur la terre in statu viatoris, en état de cheminement. Il est évident que l’Église professe la miséricorde de Dieu révélée dans le Christ crucifié et ressuscité non seulement par les paroles de son enseignement, mais surtout par la pulsation la plus intense de la vie de tout le peuple de Dieu. Grâce à ce témoignage de vie, l’Église accomplit sa mission propre de peuple de Dieu, mission qui participe à la mission messianique du Christ lui-même et qui, en un certain sens, la continue. »

    Jean-Paul II, extraits de l'Encyclique Dives in Misericordia (13), 30 novembre 1980.
    (Texte intégral)

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    Gravure d'Eugène Burnand

  • C´est la miséricorde que je veux ! Les plus belles citations des papes

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    Nous l'avons tous encore en mémoire : c'est Jean-Paul II que le Seigneur a choisi pour (re)mettre en pleine lumière la miséricorde de Dieu. Ce pape polonais choisit la miséricorde divine comme thème de sa seconde encyclique (Dives in misericordia, "Dieu riche en miséricorde", en 1980), il canonisa sainte Faustine, réceptrice entre la Première et la Seconde Guerre mondiale des messages de Jésus miséricordieux, qu'elle avait consignés dans son "Petit Journal", en même temps qu'il institua la fête de la Miséricorde divine demandée par le Christ à la religieuse polonaise, au dimanche de l'octave Pâques, et enfin consacra solennellement le nouveau sanctuaire de la Divine Miséricorde à Cracovie en 2002.

    Comme le rappelle si justement Frère Gilles Marie qui a rédigé l'Avant-Propos de ce recueil, Saint Benoît nous a laissé cette ultime recommandation à la fin de sa Règle : ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu ! Et après lui et une très longue liste de témoins, les papes depuis le dernier Concile ont tous mis l'accent sur cet "attribut" du Cœur de Notre Seigneur, si riche en miséricorde.

    C'est donc avec un choix judicieux de citations de Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et notre pape François, que nous sommes invités à nous plonger, à nous immerger dans cet océan de miséricorde, pour en imprégner notre cœur et notre esprit, et ne jamais oublier que si nous la Lui demandons, le Seigneur ne nous la refusera jamais.

    Pierre Téqui éditeur - 96 pages - 10,5 x 15cm - 7 €

  • En vue de la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II - Conseils de lecture (2)

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    Voici une belle et vivante occasion de (re)découvrir saint Louis Marie Grignion de Montfort, évangélisateur de la Vendée, auteur bien connu du "Secret de Marie" et du "Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge", qui fut le "Maître spirituel" du bienheureux Jean-Paul II. Sous la forme d'un entretien imaginaire avec le "bon Père de Montfort", l'auteur Bertrand Lemaire (*), fin connaisseur de cet apôtre infatigable de l’Évangile, nous en brosse un portrait dynamique et original, en tout point fidèle à l'histoire de ce saint, et il nous semble suivre pas à pas notre héros dans chacun de ses déplacements, chacune de ses rencontres, avec les difficultés et les embûches qui ne manquèrent pas sur son chemin. Les témoignages de Jean-Paul II, du pape François, de Marthe Robin et d’un moine bénédictin que sa spiritualité a nourris profondément, complètent judicieusement ce vivant récit. Celui-ci est enfin harmonieusement illustré par les très beaux dessins de Yann Le Goaëc, réalistes et parfois non dénués d'humour.
    La forme nouvelle de cette biographie la rend tout à fait accessible aux jeunes, et j'invite chaleureusement les parents qui auront acquis ce livre à en faire lecture à leurs enfants : ce sera une belle initiation à la spiritualité mariale, à l'école de saint Louis-Marie !
    Et ce n'est évidemment pas une coïncidence : l’Église fête saint Louis-Marie Grignion de Montfort le 28 avril... soit cette année au lendemain de la canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II !

    (*) : Bertrand Lemaire anime bénévolement avec son épouse et une quinzaine de familles la Librairie-Médiathèque familiale et religieuse située juste à côté de la basilique de Saint-Laurent-sur-Sèvre (1 Place Grignion de Montfort - 85290 Saint-Laurent-sur-Sèvre).

    CCFO Editions - Distribution Pierre Téqui.
    272 pages - 16 x 23cm - 24 €

  • En vue de la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II - Conseils de lecture (1)

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    Il fallait - je dirai même qu'il était devenu indispensable de pouvoir consulter - un livre qui puisse faire contre-poids à tous les livres, articles, et commentaires divers s'acharnant à déformer, salir, et finalement détruire tant la figure du bienheureux pape Jean XXIII que l'oeuvre qu'il a accomplie au service de l’Église. Et ainsi que l'écrit le théologien Bernard Bro dans la préface du présent ouvrage : "Enfin ! ... Merci !" Oui, voici un magnifique portrait brossé par le journaliste Luc Baresta, qui réhabilite la figure de ce pape tant dénigré, et retrace son parcours : diplomate en faveur de la communion des Églises orientales (1925-1944), Nonce apostolique en France, Grand Patriarche de Venise, et enfin Souverain Pontife jusqu'à la promulgation de l'encyclique "Pacem in terris" du 11 avril 1963, moins de deux mois avant son rappel à Dieu (le 3 juin).

    Loin de suivre les usages de l’exploitation politique ou du dénigrement, Luc Baresta réussit donc le tour de force de livrer une synthèse vivante et accessible de ce que Jean XXIII a dit, écrit, et qui détruit bien des mythes.

    Luc Baresta, journaliste, a collaboré à L’Homme Nouveau, de 1946 à 1963, et à France Catholique de 1963 à 1988, dont plusieurs années comme rédacteur en chef.

    Pierre Téqui, Éditeur.
    332 pages - 14 x 21cm - 14,90 €

  • En vue de la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II

    Le Cardinal Agostino Vallini, Vicaire du Pape pour le diocèse de Rome, accompagné de Mgr Giulio Dellavite, secrétaire général de la Curie de Bergame, de Mgr Walter Insero, responsable du Bureau des communications sociales du Vicariat de Rome, et le P. Federico Lombardi s.j., directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, ont présenté ce matin une série d'initiatives participant à la préparation de la canonisation des bienheureux Jean XXIII et Jean-Paul II qui aura lieu dimanche 27 avril.

    Parmi ces initiatives, se trouve une plateforme numérique dont l'objectif est d'offrir aux fidèles et pèlerins un accès aux informations relatives aux cérémonies, ainsi qu'une série de réflexions spirituelles sur la vie et l'enseignement de ces deux papes. Ainsi, le site officiel www.2papisanti.org est un portail, en voie d'achèvement, qui propose des contacts et secteurs pour bureaux de presse, des informations, vidéos et images ainsi qu'une documentation biographique sur Jean XXIII et Jean-Paul II. Il sera disponible en cinq langues : italien, anglais, français, espagnol et polonais.

    L'application intitulée "Santo subito" qui peut être téléchargée gratuitement en format Android ou IOS (en italien, anglais, espagnol et polonais) fait référence à la réputation de sainteté qui entouraient déjà de leur vivant ces deux papes. Elle offre aussi des informations logistiques et la possibilité d'accéder aux informations principales sur la canonisation, ainsi que de télécharger le matériel prévu pour les différents évènements liturgiques.

    Parmi les médias qui fonctionnent déjà, on trouve :

    La page officielle Facebook de la postulation avec des contenus en cinq langues :
    https://www.facebook.com/PapaGiovanniPaoloIIpaginaufficiale

    La page officielle Twitter avec des contenus en cinq langues :
    https://twitter.com/santowojtyla

    Canal YouTube de la postulation :
    https://www.youtube.com/user/adminkarol

    Le site : www.karol-wojtyla.org

    Ce dernier, promu par la postulation en 2011 pour la béatification de Karol Wojtyla, illustre en détail les étapes de la procédure canonique qui ont permis d'arriver à la reconnaissance de la sainteté du Pape Jean-Paul II, et est disponible en plusieurs langues : italien, anglais, français, espagnol, portugais, polonais et roumain.

    En parallèle, le projet #2popesaints réalisé en collaboration avec les étudiants en Sciences de la communication de l'université romaine LUMSA, contient une série de réseaux pour faire connaître aux jeunes la vie, l'enseignement et le témoignage de foi des deux nouveaux saints. Sur Facebook, il y aura une page intitulée 2popesaints ; sur Twitter, le compte @2popesaints ; sur Instagram, #2popesaints ; et sur YouTube, 2popesaints. Sur tous, sera proposé chaque jour un thème relatif aux deux papes dans les médias, à partir du 6 avril jusqu'à la canonisation. De plus, chaque évènement pourra être suivi en direct sur chacun de ces réseaux.

    Sur Google+, il sera possible de suivre sur Hangout les briefings quotidiens qui auront lieu au cours de la semaine précédant la canonisation. Un Code QR sera aussi créé pour pouvoir visiter rapidement le site 2popesaints.org. L'initiative 'Rome connecting to the world' est un jumelage entre les fidèles arrivés à Rome et les jeunes romains, par lequel il sera possible de connaître les lieux les plus importants de Rome liés à l'histoire de Jean XXIII et Jean-Paul II, en fournissant des informations sur la page de Facebook.

    D'autre part, dans le diocèse de Rome, le 22 avril en la basilique St Jean de Latran, le Cardinal Agostino Vallini présidera une rencontre destinée aux jeunes avec les postulateurs des causes des deux papes : Mgr Slavomir Oder (Jean-Paul II) et le P. Giovangiuseppe Califano (Jean XXIII). Le 26 avril, à partir de 21h, aura lieu une 'Nuit blanche de prière' et les églises du centre de Rome seront ouvertes pour prier et se confesser en différentes langues.

    De plus, le diocèse de Bergame rend hommage à Jean XXIII avec l'initiative 'Les œuvres signe', une série d'activités consacrées à la charité, la promotion humaine et la solidarité de la vie quotidienne. Parmi elles, un projet d'aide à Haïti pour garantir trois ans de scolarisation à l'école Jean XXIII ; l'invitation faite aux prêtres de consacrer un mois de solde à cet objectif ainsi que toutes les offrandes recueillies par les communautés paroissiales le 27 avril pour un fonds d'aide aux familles en difficulté ; ou la commémoration, le 12 avril, de la publication de l'encyclique Pacem In terris à laquelle sont invités les ambassadeurs des pays dans lesquels le nonce Angelo Roncalli a exercé sa mission diplomatique (Bulgarie, Turquie, Grèce et France) et dont la présentation est à la charge de M.Jacques Delors, ancien Président de la Commission européenne.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 31.3.14).

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  • Henryk Gorecki (1933-2010) : "Totus tuus" op. 60 pour chœur mixte a cappella

    Choir of New College, Oxford - Dir. Edward Higginbottom

    Composé en 1987, pour célébrer le 3ème pèlerinage du Bx Jean-Paul II en Pologne.

    Totus tuus sum Maria,
    Mater nostri Redemptoris.
    Virgo Dei, virgo pia
    Mater mundi Salvatoris.
    Totus tuus sum, Maria!

  • Journée mondiale de la vie consacrée

    En 1997, le Pape Jean-Paul II a initié le jour de la Présentation comme la 1ère Journée mondiale de la vie consacrée.

    « Je désire ... que la célébration de la journée de la vie consacrée en cette fête liturgique rassemble les personnes consacrées et le peuple chrétien pour chanter avec la Vierge Marie, les merveilles que le Seigneur accomplit encore en tant de ses fils et de ses filles et pour manifester à tous que la condition du peuple saint de Dieu est d'être un peuple entièrement consacré au Seigneur. »

    « Que la Vierge Marie qui eut le très grand privilège de présenter au Père, Jésus Christ, son Fils Unique, comme une offrande pure et sainte, nous garde dans l'action de grâce envers le Seigneur pour le don de la vie consacrée et pour les merveilles qu'elle a accomplies pour le bien de toute l'humanité. »

    Bx Jean-Paul II, extraits du Message pour la 1ère Journée de la vie consacrée, 16 janvier 1997.

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  • Un mois avec Marie - Vingt-septième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGT-SEPTIÈME JOUR
    Le Cœur Immaculé de Marie

    Marie a été incomparablement Mère, mais aussi elle a merveilleusement réalisé l'idéal de la Vierge-Martyre. Il n'en pouvait être autrement. Du sang le plus pur de son Cœur virginal, Marie avait formé le Cœur de l'Homme des douleurs, et toute souffrance atteignant Jésus se répercutait dans le Cœur de sa Mère avec une telle vivacité qu'il en était vraiment transpercé.
    Ce fut là son premier martyre. Sa Maternité co-rédemptrice lui valut simultanément le second, et tout enfant de Dieu peut se dire : « Je suis né du martyre de Marie. » Un seul regard sur notre douce Mère, debout au pied de la Croix, au Calvaire, et nous ne doutons plus de cette vérité.
    La tendresse de la Sainte Vierge pour nous est d'autant plus immense que nous lui avons coûté plus cher. Si son Cœur tout aimant est sensible à notre filiale gratitude, cruels lui sont les outrages qu'elle reçoit de certains de ses enfants de la terre. Dès sa première apparition à Fatima, elle s'en plaint et demande réparation :
    « Voulez-vous... faire amende honorable pour tous les blasphèmes et offenses contre le Cœur Immaculé de Marie ?... »
    Le 13 juin, Notre-Dame parle longuement de son Cœur Immaculé, puis elle projette sur les enfants, comme au mois précédent, une lumière intense, et ceux-ci voient dans sa main droite un cœur environné d'épines qui le piquent de toutes parts. Ils comprennent que c'est le Cœur Immaculé de Marie, affligé par les péchés du monde et lui vouent désormais un amour plus ardent.
    Un mois plus tard, elle leur dit encore :
    « ... Dites souvent, mais spécialement en faisant quelque sacrifice : Ô Jésus, c'est... en réparation des offenses faites au Cœur Immaculé de Marie. »
    Le divin Cœur de Jésus... le saint Cœur de Marie ! qui pourrait séparer ces deux Cœurs !...
    « Jésus et moi nous nous aimions si tendrement sur la terre, que nous étions comme un seul Cœur », révélait la Vierge à sainte Brigitte. Et Notre-Seigneur ajoutait : « Le Cœur de ma Mère était comme mon propre Cœur. Tous les deux nous avons opéré le salut de l'homme pour ainsi dire avec un seul Cœur. »
    En conséquence, Marie demeure la Grande Trésorière du Très-Haut. Jacintha ne cesse de l'affirmer : « C'est par le Cœur Immaculé de Marie que le bon Dieu veut nous accorder ses grâces. - C'est à ce Cœur Immaculé qu'il faut les demander. - C'est par le Cœur Immaculé de Marie qu'il faut demander la Paix, parce que c'est à Lui que le Seigneur l'a confiée !... Il n'y a qu'Elle (Marie), qui puisse nous venir en aide... »
    Et le Cœur Sacré de Jésus veut que « le Cœur Immaculé de sa Mère soit vénéré avec le Sien ».
    Pour cela, l'exil de Lucie sur la terre sera prolongé. Chargée d'une mission, elle devra y propager la dévotion à ce Cœur très pur. L'Enfant-Jésus l'encourage, le 15 février 1926, à ne se laisser arrêter par aucune difficulté. Elles seront toutes surmontées avec l'aide de Dieu.
    En annonçant, le 13 octobre 1917, les terribles châtiments que nous avons mérités, la miséricordieuse tendresse de la Sainte Vierge nous laissait un espoir : « Je reviendrai demander la consécration du monde à mon Cœur Immaculé, ainsi que la Communion réparatrice des premiers samedis du mois... Si l'on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l'on aura la paix. Sinon, elle répandra ses erreurs par le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Beaucoup de bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir ; plusieurs nations seront anéanties (réticences)...
    « Mais enfin, mon Cœur Immaculé triomphera ! »
    Elle revient en effet, la douce Mère, et montre de nouveau son Cœur entouré d'épines. Jésus-Enfant qui l'accompagne, dit en l'indiquant de la main : « Ayez pitié de ce doux Cœur martyrisé continuellement par l'ingratitude des hommes. » Puis, Notre-Dame ajoute :
    « Vois ma fille, mon Cœur entouré des épines dont les hommes ingrats le transpercent à tous moments par leurs blasphèmes et ingratitudes. Toi du moins, tâche de me consoler et annonce de ma part que je promets d'assister au moment de la mort, avec les grâces nécessaires au salut, tous ceux qui, le premier samedi de cinq mois consécutifs, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant un quart d'heure en méditant les mystères du Rosaire, avec l'intention de me faire réparation. »
    Ainsi qu'elle l'avait annoncé aux petits Voyants en 1917, elle réclame une autre fois la Consécration du monde à son Cœur Immaculé. - Sa Sainteté Pie XII a réalisé ce désir les 31 octobre et 8 décembre 1942 (*).
    Joignons, à cet acte solennel et aux consécrations de nos diocèses, de nos paroisses, la consécration de nos personnes, de nos familles, de nos œuvres, de notre Patrie... Mais sans oublier qu'elle doit être pour chacun de nous un programme de vie sérieusement chrétienne et la résolution irrévocable d'y être fidèle toujours.
    C'est dans son Royaume de France, où prit naissance le culte spécial adressé à son très saint Cœur, que notre « Maman du Ciel » doit trouver ses plus aimants et plus fervents consolateurs.
    Obtenons par prières et sacrifices, qu'en un jour prochain, Marie soit proclamée Reine de l'Univers.

    PRIÈRE

    Ô douce, ô belle, ô resplendissante Vierge Marie, Reine de la France et Reine de l'Univers, nous jetant à vos pieds nous vous apportons nos cœurs. Placez-les dans le Vôtre et offrez-les ensemble à votre divin Fils Jésus, dont nous voulons par sacrifices et vertus, étendre sur la terre le règne de paix et d'amour.

    Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, sauvez la France et le monde !
     
    (* ndr) : Cette consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie fut renouvelée par Jean-Paul II le 25 mars 1984, puis en présence de la statue originale amenée spécialement de Fatima le 8 octobre 2000, en présence de 1500 évêques.
    Sœur Lucie confirma personnellement que cet acte solennel et universel de consécration correspondait à ce que voulait Notre-Dame de Fatima (« Sim, està feita, tal como Nossa Senhora a pediu, desde o dia 25 de Março de 1984 » (lettre du 8 novembre 1989).
    Tout récemment, le 13 octobre 2013, au cours de la Journée mariale organisée à l'occasion de l'anniversaire de cette apparition de 1917, et devant cette même statue originale de la Vierge au Cœur Immaculé, le Pape François a également récité un acte de confiance à la Vierge de Fatima.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Méditation : le Rosaire avec le Bx Jean-Paul II (fêté ce jour en France)

    « La méditation des mystères du Christ est proposée dans le Rosaire avec une méthode caractéristique, capable par nature de favoriser leur assimilation. C'est une méthode fondée sur la répétition. Cela vaut avant tout pour l'Ave Maria, répété dix fois à chaque mystère. Si l'on s'en tient à cette répétition d'une manière superficielle, on pourrait être tenté de ne voir dans le Rosaire qu'une pratique aride et ennuyeuse. Au contraire, on peut considérer le chapelet tout autrement, si on le regarde comme l'expression de cet amour qui ne se lasse pas de se tourner vers la personne aimée par des effusions qui, même si elles sont toujours semblables dans leur manifestation, sont toujours neuves par le sentiment qui les anime.
    Dans le Christ, Dieu a vraiment assumé un "cœur de chair". Il n'a pas seulement un Cœur divin, riche en miséricorde et en pardon, mais il a aussi un cœur humain, capable de toutes les vibrations de l'affection. Si nous avions besoin d'un témoignage évangélique à ce propos, il ne serait pas difficile de le trouver dans le dialogue émouvant du Christ avec Pierre, après la Résurrection : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?" Par trois fois la question est posée, par trois fois la réponse est donnée : "Seigneur, tu sais bien que je t'aime" (cf. Jn 21, 15-17). Au-delà de la signification spécifique de ce passage si important pour la mission de Pierre, la beauté de cette triple répétition n'échappe à personne : par elle, la demande insistante et la réponse correspondante s'expriment en des termes bien connus de l'expérience universelle de l'amour humain. Pour comprendre le Rosaire, il faut entrer dans la dynamique psychologique propre à l'amour.
    Une chose est claire : si la répétition de l'Ave Maria s'adresse directement à Marie, en définitive, avec elle et par elle, c'est à Jésus que s'adresse l'acte d'amour. La répétition se nourrit du désir d'être toujours plus pleinement conformé au Christ, c'est là le vrai "programme" de la vie chrétienne. Saint Paul a énoncé ce programme avec des paroles pleines de feu : "Pour moi, vivre c'est le Christ, et mourir est un avantage" (Ph 1, 21). Et encore : "Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi" (Ga 2, 20). Le Rosaire nous aide à grandir dans cette conformation jusqu'à parvenir à la sainteté.

    Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille. Il fut un temps où cette prière était particulièrement chère aux familles chrétiennes et en favorisait certainement la communion. Il ne faut pas perdre ce précieux héritage. Il faut se remettre à prier en famille et à prier pour les familles, en utilisant encore cette forme de prière.
    Si, dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, j'ai encouragé même les laïcs à célébrer la Liturgie des Heures dans la vie ordinaire des communautés paroissiales et des divers groupes chrétiens (Cf. n.34), je désire faire la même chose pour le Rosaire. Il s'agit de deux voies de la contemplation chrétienne qui ne s'opposent pas, mais se complètent. Je demande donc à ceux qui se consacrent à la pastorale des familles de suggérer avec conviction la récitation du Rosaire.
    La famille qui est unie dans la prière demeure unie. Par tradition ancienne, le saint Rosaire se prête tout spécialement à être une prière dans laquelle la famille se retrouve. Les membres de celle-ci, en jetant véritablement un regard sur Jésus, acquièrent aussi une nouvelle capacité de se regarder en face, pour communiquer, pour vivre la solidarité, pour se pardonner mutuellement, pour repartir avec un pacte d'amour renouvelé par l'Esprit de Dieu.
    De nombreux problèmes des familles contemporaines, particulièrement dans les sociétés économiquement évoluées, dépendent du fait qu'il devient toujours plus difficile de communiquer. On ne parvient pas à rester ensemble, et les rares moments passés en commun sont absorbés par les images de la télévision. Recommencer à réciter le Rosaire en famille signifie introduire dans la vie quotidienne des images bien différentes, celles du mystère qui sauve : l'image du Rédempteur, l'image de sa Mère très sainte. La famille qui récite le Rosaire reproduit un peu le climat de la maison de Nazareth : on place Jésus au centre, on partage avec lui les joies et les souffrances, on remet entre ses mains les besoins et les projets, on reçoit de lui espérance et force pour le chemin. »

    Bx Jean-Paul II (fêté ce jour), Encyclique Rosarium Virginis Mariae (26 & 41), 16 octobre 2002.

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    La Vierge de la fête du Rosaire (Das Rosenkranzfest) par Dürer (1506)
    Galerie nationale de Prague

  • Mardi 22 octobre 2013

    Calendrier liturgique

    Mois du Rosaire

  • Méditation - Prière : Consécration du genre humain au Coeur Immaculée de Marie

    « Reine du Très Saint Rosaire, Secours des chrétiens, Refuge du genre humain, Victorieuse de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés, suppliants au pied de votre trône, dans la certitude d’obtenir miséricorde et de recevoir les grâces, l’aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre Cœur maternel.

    C’est à vous, c’est à votre Cœur immaculé qu’en cette heure tragique de l’histoire humaine nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la Sainte Église — Corps mystique de votre Fils Jésus — qui souffre et verse son sang en tant de lieux, qui est en proie aux tribulations de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d’un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.

    Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales ; par tant de douleurs, tant d’angoisses de pères et de mères, d’époux, de frères, d’enfants innocents ; par tant de vies fauchées dans la fleur de l’âge ; par tant de corps déchiquetés dans l’horrible carnage ; par tant d’âmes torturées et agonisantes, par tant d’autres en péril de se perdre éternellement.

    Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix ; et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ. Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu.

    Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix et faites que se lève pour eux le soleil de la Vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter : "Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté" (Luc II, 14).

    Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, et particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y a pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique et vrai Pasteur.

    Obtenez à la Sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérites et en nombre.

    Enfin, de même qu’au Cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes leurs espérances étant placées en lui, Il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament Bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire, d’amour, de reconnaissance au Cœur de Jésus, en qui Seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix. »

    Pie XII, Prière de la consécration du genre humain au Cœur Immaculée de Marie, Rome, 31 octobre 1942 (jour de la clôture solennelle du jubilé des Apparitions de Fatima), in "Quand les Papes prient", Mgr Edmond Farhat, Pierre Téqui éditeur, 2000.

    N.B. : Cette consécration, demandée par la Sainte Vierge Marie à Fatima en 1917, a été renouvelée par le Bx Jean-Paul II le 25 mars 1984, et le sera de nouveau par le Pape François le 13 octobre prochain.

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  • 22 octobre : Sanctoral

    Stes Élodie et Nunillon, martyres († 851)

    Ste Salomé (Ier siècle)

    Femme de Zébédée, mère des apôtres Jacques et Jean

    Bx Jean-Paul II († 2005)

    « J'élève ma prière vers le Créateur de la nature et de l'homme, de la vérité et de la beauté : Ecoute ma voix, car elle est la voix de toutes les victimes de toutes les guerres et de la violence entre individus et entre nations. Ecoute ma voix, car elle est la voix de tous les petits enfants qui souffrent et souffriront chaque fois que les peuples mettront leur confiance dans les armes et dans la guerre.
    Ecoute ma voix quand je te prie de répandre dans le cœur de tous les êtres humains la sagesse de la paix, la force de la justice et la joie de l'amitié. Ecoute ma voix parce que je parle pour les foules de tous pays et de toute période de l'histoire qui ne veulent pas la guerre et sont prêts à parcourir le chemin de la paix.
    Ecoute ma voix et donne-nous la capacité et la force afin de pouvoir répondre à la haine par l'amour, à l'injustice par un total dévouement à la justice, à la misère par notre solidarité, à la guerre par la paix.
    O Dieu, écoute ma voix et donne Ta paix, au monde, pour toujours ! »

    Bx Jean-Paul II (1920-2005).


    Au calendrier traditionnel : De la férie

  • La puissance du chapelet - Historique par l'Abbé Pagès

    « L'Église a toujours reconnu à cette prière une efficacité particulière, lui confiant les causes les plus difficiles dans sa récitation communautaire et dans sa pratique constante. En des moments où la chrétienté elle-même était menacée, ce fut à la force de cette prière qu'on attribua l'éloignement du danger, et la Vierge du Rosaire fut saluée comme propitiatrice du salut.
    Aujourd'hui, je recommande volontiers à l'efficacité de cette prière la cause de la paix dans le monde et celle de la famille.

    [...]

    Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille. Il fut un temps où cette prière était particulièrement chère aux familles chrétiennes et en favorisait certainement la communion. Il ne faut pas perdre ce précieux héritage. Il faut se remettre à prier en famille et à prier pour les familles, en utilisant encore cette forme de prière...
    La famille qui est unie dans la prière demeure unie. Par tradition ancienne, le saint Rosaire se prête tout spécialement à être une prière dans laquelle la famille se retrouve...
    Recommencer à réciter le Rosaire en famille signifie introduire dans la vie quotidienne des images bien différentes, celles du mystère qui sauve : l'image du Rédempteur, l'image de sa Mère très sainte. La famille qui récite le Rosaire reproduit un peu le climat de la maison de Nazareth : on place Jésus au centre, on partage avec lui les joies et les souffrances, on remet entre ses mains les besoins et les projets, on reçoit de lui espérance et force pour le chemin. »

    Bx Jean-Paul II, Lettre Apostolique Rosarium Virginis Mariae, n° 39-41, 16 octobre 2002.

  • 23 juillet : Sanctoral

    23 juillet : Sainte Brigitte de Suède, veuve et fondatrice (1302-1373)

    Le Bienheureux Jean-Paul II l'a proclamée co-patronne de l'Europe
    avec Ste Catherine de Sienne et Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix

    « En la désignant comme co-patronne de l'Europe, j'entends faire en sorte que la sentent proche d'eux non seulement ceux qui ont reçu la vocation à une vie de consécration spéciale, mais aussi ceux qui sont appelés aux occupations ordinaires de la vie laïque dans le monde et surtout à la haute et exigeante vocation de former une famille chrétienne. Sans se laisser fourvoyer par les conditions de bien-être de son milieu, elle vécut avec son époux Ulf une expérience de couple dans laquelle amour conjugal alla de pair avec une prière intense, avec l'étude de l'Écriture Sainte, avec la mortification, avec la charité. Ils fondèrent ensemble un petit hôpital, où ils soignaient fréquemment les malades. Brigitte avait l'habitude de servir personnellement les pauvres. En même temps, elle fut appréciée pour ses qualités pédagogiques, qu'elle eut l'occasion de mettre en œuvre durant la période où l'on demanda ses services à la cour de Stockholm. C'est dans cette expérience que mûriront les conseils qu'elle donnera en diverses occasions à des princes ou à des souverains pour un bon accomplissement de leurs tâches. Mais les premiers qui en bénéficièrent furent assurément ses enfants, et ce n'est pas par hasard que l'une de ses filles, Catherine, est vénérée comme sainte.

    [...] Après la mort de son époux, elle entendit la voix du Christ qui lui confiait une nouvelle mission, la guidant pas à pas par une série de grâces mystiques extraordinaires.

    [...] C'est par le sens profond du mystère du Christ et de l'Église que Brigitte participa à la construction de la communauté ecclésiale, à une période notablement critique de son histoire. Son union intime au Christ s'accompagna en effet de charismes particuliers de révélation qui firent d'elle un point de référence pour beaucoup de personnes de l'Église de son époque. On sent en Brigitte la force de la prophétie. Son ton semble parfois un écho de celui des anciens grands prophètes. Elle parle avec sûreté à des princes et à des papes, révélant les desseins de Dieu sur les évènements de l'histoire. Elle n'épargne pas les avertissements sévères même en matière de réforme morale du peuple chrétien et du clergé lui-même... »

    Bx Jean-Paul II, extrait de la Lettre apostolique Spes aedificandi (4-5), 1er octobre 1999.

     

    Au calendrier traditionnel : Saint Apollinaire, évêque et martyr († 71)

    Mémoire de Saint Liboire, évêque et confesseur († 390)